28/10/2008

The day Rwanda Became an English-Speaking Country

In addition to Kinyarwanda, his mother tongue, my grandfather used to tell me that he was fluent in French, German, English and Swahili, and, of course, Latin. According to him, he managed to learn all these languages thanks to being a chief. Since my schoolmates in primary school had difficulty believing this, I used to take them to see my grandfather. demonstrate his talents as a polyglot. They found him fascinating, and me, and this made me feel very proud. Some years later, I realised that my good-natured grandfather was a such prolific writer and speaker of Kinyarwanda, a language that is rich in metaphore which he helped me master all the nuances. On the other hand, for French, English and Swahili, I found it better to rely on my teachers!

When the Germans came to Rwanda, they did not impose German. They used German as a language of communication. On the other hand, Swahili, the language of Zanzibar, was much more commonly used than Kinyarwanda. Many a Rwandan interpreter was trained for this purpose, and Mwami [King] Musinga learned Swahili, which bears some resemblance to Kinyarwanda. After the First World War, French was introduced by Belgium, the new colonial power. Most of the White Fathers who had arrived in Rwanda about 15 years earlier were French-speaking. They are the ones who taught French. This is how Rwanda joined the Francophone countries of the world, the ones using French as the common language. But there is more to the French-speaking world than meets the eye. For some, being French-speaking is a struggle, a struggle against the domination of English. It’s a thin line between a struggle and outright war. Some French politicians crossed this thin line in 1990 by characterizing the RPF attack against the Habyarimana regime as a war by English-speakers from Uganda against a member country of France’s pré-carré francophone. For them, this justified France’s unconditional support for the dictator, Habyarimana.[1]

After the genocide of the Tutsi and the return to Rwanda of Rwandans who were English-speaking, Rwanda made a conscious effort to remain consensual and to teach both French and English in its schools. Universities devised programmes to help students improve their language skills in French or English, depending on the case. Today, one realises that bilingual university education has not produced the expected results. A disproportionately large number of students graduate from university without mastering either language. Communication is the foundation of education. Our children have the unique opportunity to live in a country which has the potential to educate them in two of the world’s most important languages. We must not allow this valuable resource to go to waste.

However, the Minister of Education, Daphrose Gahakwa, recently declared that “courses in Rwanda’s schools and universities shall henceforth be taught in English, this being among the means for Rwanda to join the Commonwealth”(Source AFP). That is preposterous! The majority of the teachers in Rwanda are French-speaking and are unable to teach in English (regardless of whether they have attended mandatory English classes) and a mere 1.8% of Rwanda’s population speaks English. According to a Rwanda government report, "though the French language is equally spoken by few people (…), these are more evenly distributed over the national territory.. "(Source: census of 2002).

Rwanda is in a privileged position in the region in that it has qualified engineers, professors, researchers, etc. that are fluent in both English and French. Many of them attended the world’s best universities. French-speaking Rwandans have returned by the thousands from Burundi, Congo, Belgium, West Africa, Quebec, France, Switzerland, to join the ones who were already in Rwanda. Many of them have joined the teaching profession. Are they now being told that they serve no purpose?

Is it reasonable to take a decision with such serious implications for the future of our country without consulting the people through parliament and without holding a national debate? Did the coalition led by the RPF submit this radical programme to the voters before the latest parliamentary elections? Is joining the Commonwealth so important to Rwanda as to warrant taking such an important decision precipitously and without consulting the people? Could this decision be perceived as favouring Rwanda’s English-speaking population?

Let us hope that in the future Rwanda will not seek to join the CPLP, Community of Portuguese-Speaking Countries...


I recommend this article: "Rwanda to switch from French to English in schools" by Chris McGreal in The Guardian, October, 14 2008.

POUR LA VERSION FRANCAISE CLIQUER ICI


[1] "The whole syndrome, which for the sake of convenience we could call “the Fachoda syndrome”; is still very much a part of French political thinking today. And it is the main reason -and pratically the only one - why Paris intervened so quickly and so deeply in the growing Rwandese crisis.” [Gérard Prunier, The Rwanda Crisis: History of a Genocide, page 105, C Hurst & Co Publishers Ltd; 2Rev Ed edition (21 May 1998).

20/10/2008

Jean d'Ormesson au Rwanda, un touriste ravi.

Impossible d'y échapper. Jean d'Ormesson vient de sortir un livre, il est inévitable dans les médias français : Le Grand Journal (Canal +), Salut les Terriens (Canal +), On n'est pas couché (France 2), Vivement Dimanche (France 2), Le fou du roi (France Inter)... Dominique Bona a écrit dans Le Figaro du 09 octobre 2008 «Lire chaque soir une page de Jean d'Ormesson : dans ce temps de crise, c'est le seul remède. Les médecins devraient le prescrire aux Français qui n'ont plus le moral. Les banquiers déprimés, les patrons anxieux et les boursicoteurs mélancoliques retrouveraient leur bonne humeur. L'effet en est immédiat. On est aussitôt requinqué, tonifié et prêt à chanter avec lui que « la vie est belle » - l'une de ses phrases préférées, mais aussi le titre d'un des plus beaux chapitres de son nouveau livre. »

Pourtant, chaque fois que je tombe sur lui, je me sens mal, et je n'ai pas envie de chanter que « la vie est belle ». Un jour un ami surpris me demanda pourquoi je ne le supportais pas, pour lui il n'était qu'un inoffensif vieil homme cabotin et narcissique. Peu de Français le savent mais Jean d'Ormesson est plus que cela. Il est un pionnier. A l'heure où les premiers touristes de l'espace cherchent des sponsors pour se payer leur rêve, Jean d'Ormesson a été il y a quatorze ans, le premier touriste à aller voir un génocide de ses propres yeux. C'est sponsorisé par Le Figaro qu'il est parti au Rwanda en juillet 1994, escorté de sa «nounou», le lieutenant-colonel Bolelli [1] afin de ne pas manquer le dernier génocide du XXème siècle : l'extermination des Tutsi du Rwanda. Personne ne saura comment cet écrivain a pu convaincre Le Figaro de rejoindre au Rwanda comme «envoyé spécial» les trois grands reporters chevronnés, Patrick de St Exupéry, François Luizet et Renaud Girard que le journal avait déjà sur place.

A 69 ans Jean d'Ormesson découvrait le Rwanda. Il en a rapporté trois articles publiés les 19, 20 et 21 juillet 1994 dans Le Figaro. Jean d'Ormesson de l'académie française n'épargne pas ses lecteurs de toutes les inepties sur les Rwandais et sur le Rwanda que vraisemblablement le service d'information de l'armée française (SIRPA) lui a gentiment fourni :

«les Tutsis parlent anglais et swahili. Les Tutsis seraient grands, élégants, rapides, organisés. Les Hutus seraient petits et moins bien physiquement. Il n'est pas impossible que les Tutsis aient des origines nilotiques. Ils rappellent à certains égards le type égyptien. On a pu dire que les Tutsis jouaient le rôle des Israéliens et les Hutus, celui des Palestiniens. On a même avancé, avec un peu trop de subtilité, que les Hutus ne veulent pas tuer - mais qu'ils tuent; et que les Tutsis veulent tuer - mais qu'ils se contrôlent.

«Un pas de plus et on passe à la conviction que le FPR, mélange de fascisme, de marxisme et de Khmers rouges, est tout simplement l'ennemi.»

«S'il faut tirer une leçon du Rwanda, c'est que les hommes sont tous coupables et qu'ils sont tous innocents.»
Malheureusement Jean d'Ormesson ne s'est pas arrêté au ridicule de ces lignes. L'insupportable a suivi. Lorsque je détourne mon regard de cet écrivain, c'est parce que je n'oublie pas les miens exterminés au Rwanda et que, Jean d'Ormesson de l'académie française, apparemment tout excité par son expérience de premier touriste du génocide, les a gravement insultés en écrivant ceci :
«Sortez vos mouchoirs :il va y avoir des larmes. Ames sensibles s'abstenir : le sang va couler à flot sous les coups de machette.»

«Partout, dans les villes,dans les villages, dans les collines, dans la forêt et dans les vallées, le long des rives ravissantes du lac Kivu, le sang a coulé à flots - et coule sans doute encore. Ce sont des massacres grandioses dans des paysages sublimes.»
Des massacres grandioses dans des paysages sublimes... le touriste Jean d'Ormesson a été comblé. Et en plus il a eu beau temps.


Les trois articles de Jean d'Ormesson :
J'ai vu le malheur en marche. Le Figaro, 19 juillet 1994.
La drôle d'odeur de l'église de Kibuye. Le Figaro, 20 juillet 1994.
Partir, c'est mourir beaucoup ... Le Figaro, 21 juillet 1994.


[1] Ma nounou est colonel. Avec une efficacité, une patience, une amitié merveilleuse, le lieutenant-colonel Bolelli ne s'est pas contenté de me couvrir de chandails et de parkas, car il fait froid la nuit sous l'équateur à 1500 mètres d'altitude. Jean d'Ormesson, Le Figaro, 21 juillet 1994.

Nota : La «nounou» de Jean d'Ormesson est une figure des services de renseignement français. Le lieutenant-colonel Didier Bolelli est aujourd'hui général de division, il fut le responsable des opérations de la DGSE (Direction Générale de la Sécurité Extérieure) . Depuis le 18 juin 2008 Didier Bolelli il est directeur de la DPSD (Direction de la protection et de la sécurité de la défense), l' ancienne sécurité militaire.

11/10/2008

Le jour où le Rwanda est devenu un pays uniquement anglophone.

En plus du kinyarwanda, sa langue maternelle, mon grand-père me disait qu'il parlait couramment le français, l'allemand, l'anglais, le kiswahili et bien entendu le latin. Sa fonction de sous-chef l'avait, selon lui, amené à étudier toutes ces langues. Face à l'incrédulité de mes copines de l'école primaire, je les emmenais devant mon grand-père, qui en rechignant un peu pour la forme, s'exécutait et faisait une démonstration de son talent polyglotte. Elles repartaient ébahies, et moi j'étais très fière. Quelques années plus tard, je me rendis compte que mon espiègle grand-père parlait et écrivait magnifiquement bien le kinyarwanda cette langue métaphorique et complexe dont il m'aida à acquérir toutes les nuances, par contre, pour le français, l'anglais et le kiswahili, j'ai trouvé plus sage de m'en remettre à mes professeurs !

A leur arrivée au Rwanda, les allemands n'ont pas imposé l'allemand. Ils ont utilisé comme langue de communication, le kiswahili, la langue de Zanzibar, beaucoup plus accessible que le kinyarwanda. Plusieurs interprètes rwandais ont été formés à cet effet, et le Mwami Musinga apprit cette langue qui a quelques similitudes avec le kinyarwanda. Après la première guerre mondiale, la langue française a été introduite par le nouveau colonisateur, la Belgique. Les Pères Blancs qui étaient déjà au Rwanda depuis une quinzaine d'années, étaient en majorité francophones, ils se sont chargés de l'enseignement du français. C'est ainsi que le Rwanda est entré dans le monde francophone, celui qui a
«le français en partage». Mais la francophonie, c'est plus que cela. La francophonie, pour certains pays, c'est un combat, un combat contre l'anglophonie dominante. Du combat à la guerre, il n'y a qu'un pas, un pas qu'ont franchi les politiciens français des années 1990 qui ont vu dans l'attaque du FPR contre le régime d'Habyarimana, une guerre de combattants anglophones venus d'Ouganda contre un pays membre du pré-carré francophone de la France, ce qui a légitimé à leurs yeux un soutien inconditionnel au dictateur Habyarimana [1].

Après le génocide des Tutsi, et l'arrivée de rwandais anglophones, le Rwanda a essayé de rester consensuel et d'enseigner aussi bien en français qu'en anglais. Des classes d'études de mise à niveau pour les francophones et les anglophones ont vu le jour dans toutes les universités. Aujourd'hui on constate que cette politique du bilinguisme universitaire n'a pas tenu toutes ses promesses. Beaucoup trop d'étudiants qui sortent de l'université ne maîtri
sent parfaitement aucune des deux langues. Communiquer c'est la base de l'enseignement, nos enfants ont la chance de vivre dans un pays capable de dispenser un enseignement dans deux langues parmi les plus importantes du monde, le français et l'anglais, il faut faire fructifier cette richesse, et donner plus de moyens à ce projet ambitieux.

Mais au contraire, la ministre de l'éducation nationale, Mme Daphrose Gahakwa vient de déclarer que «l'enseignement secondaire et universitaire sera désormais dispensé exclusivement en anglais au Rwanda» parce que «c'est l'une des démarches qui permettront au Rwanda d'adhérer prochainement à l'organisation du Commonwealth»(source AFP).

C'est énorme ! La majorité des enseignants rwandais sont francophones et incapables d'enseigner en anglais («sessions de cours d'anglais obligatoires» ou pas) et seulement 1,8% des Rwandais parlent aujourd'hui l'anglais, «la langue française quoique peu parlée également est tout de même plus équitablement distribuée sur l'ensemble du territoire national» d'après un rapport du gouvernement rwandais (source recensement général de la population du Rwanda-2002).

Le Rwanda a la chance unique dans la région, d'avoir des ingénieurs, des professeurs d'université, des chercheurs aussi bien anglophones que francophones. Beaucoup ont été formés dans les meilleures universités du monde. Des francophones rwandais sont venus par milliers du Burundi, du Congo, de Belgique, d'Afrique de l'Ouest, du Québec, de France, de Suisse, s'ajouter à ceux qui vivaient au Rwanda. Beaucoup d'entre eux sont venus pour enseigner. Doit-on leur signifier qu'ils sont désormais inutiles ?

Est-ce vraiment raisonnable de prendre une décision aussi cruciale pour l'avenir du Rwanda, sans que le peuple, via ses députés et sénateurs, ne soit consulté ? Sans qu'un débat national n'ait lieu ? Est-ce que la coalition menée par le FPR a présenté ce programme radical à ses électeurs avant les dernières élections législatives ? L'adhésion au Commonwealth est-elle si importante pour le Rwanda pour qu'une telle décision soit prise dans la précipitation et l'absence totale de consultation ? Est-ce que cette décision ne pourrait pas
être perçue comme favorisant les Rwandais anglophones ?

J'espère que le Rwanda n'aura pas un jour l'ambition d'adhérer à la CPLP, la
Comunidade dos Países de Língua Portuguesa...

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Mise à jour : Fuyant la réforme scolaire, des élèves quittent le pays par Albert-Baudoin Twizeyimana (7 aout 2009, Agence Syfia)


FOR ENGLISH VERSION CLICK HERE


Nota : les photographies de Gilles Tordjeman sont tirées du livre Rwanda Nziza aux éditions Sépia/Urukundo.
Lire l'article "Rwanda to switch from French to English in schools" de Chris McGreal dans le journal anglais The Guardian, 14 octobre 2008.

[1]
«Le syndrome entier, que par commodité nous pourrions appeler le "syndrome de Fachoda", fait encore partie intégrante de la pensée politique française contemporaine. Et cette raison principale, cette seule raison, a conduit Paris à s'engager si rapidement et si profondément dans la crise rwandaise.» Rwanda, le génocide, page 133, éd.Dagorno, Gérard Prunier.

03/10/2008

Le Rwanda : nouvel éden pour les fugitifs français ?

Gérard Croissant, alias frère Ephraïm, est le fondateur de la Communauté des Béatitudes reconnue par l’Eglise catholique mais considérée par de nombreux observateurs comme une secte.[1]. Frère Ephraïm, citoyen français, est recherché par la police française pour «non-dénonciation d'agressions sexuelles sur mineurs de 15 ans par personnes ayant autorité». Il avait introduit en toute connaissance de cause dans sa communauté (qui comportait des enfants), puis protégé, un prêtre pédophile, Pierre-Etienne Albert [2] qu'il avait pompeusement nommé «accompagnateur psychospirituel ».

La dépêche du midi ainsi que Le Parisien nous apprennent que Frère Ephraïm «est actuellement réfugié au Rwanda». Un moine français gourou d'une secte catholique réfugié au Rwanda ? Etonnant ? Pas tant que cela. Il faut savoir que le Rwanda qui a été colonisé successivement par l’Allemagne et la Belgique, a surtout été colonisé de facto par l’Eglise catholique, et en particulier par la congrégation des Pères Blancs, une congrégation française.

Installée au Rwanda en 1900 [3], six ans après que les Rwandais ont découvert les premiers européens, elle a modelé le pays à son image, diffusant sa pudibonderie, sa morale du XIXème siècle (les Pères blancs avaient une des vision la plus rétrograde de l'Eglise catholique) et sa vision du monde très primitive (ce sont les Pères blancs qui ont, entre autres, enseigné aux élèves rwandais la théorie hamitique). Pendant un demi-siècle ils ont été les seuls à instruire les Rwandais, puis les seuls principaux acteurs économiques du pays, l’Eglise est encore aujourd’hui la principale propriétaire au Rwanda après l’Etat.

Le Rwanda, plus d’un siècle après l’arrivée de l'évêque français Mgr Hirth [3] est plus que jamais le pays des mille églises. Il ne se passe pas un jour sans qu’un missionnaire chrétien ne débarque à l’aéroport de Kanombe (désormais surtout en provenance des Etats-Unis), sans qu’une nouvelle «église» ne se crée, sans qu’un nouveau prophète n’ouvre sa boutique en s’autoproclamant messager de Dieu, Jésus ou autre Zion

Il était donc naturel que Frère Ephraïm trouve refuge au Rwanda et y prospère. Mais s’il décide d’y rester [4], il pourrait devenir le premier français en cavale réfugié au Rwanda. Sachant que le Rwanda réclame en vain plusieurs rwandais suspectés du crime de génocide, réfugiés eux, en France, il pourrait être tentant pour les autorités rwandaises de refuser à leur tour l’extradition d'un fugitif français vers la France. C’est tentant, très tentant... Mais non, que le Rwanda reste digne et collabore le mieux possible avec la police française. Le Rwanda ne doit pas devenir le sanctuaire des fugitifs français, moine ou pas.

Il ne serait pas sain que nos autorités suivent l’exemple de la France qui donne l’asile à des Rwandais recherchés par leur pays, des hommes accusés de génocide, de crimes contre l’humanité, de viol, de torture.

Et puis, est-ce que le Rwanda a besoin de frère Ephraïm et d'une secte de plus : la Communauté des Béatitudes ?

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MISE A JOUR : Gérard Croissant dit frère Ephraïm est reparti du Rwanda le 3 novembre 2008, il est arrivé à Paris le 4 novembre (source Nouvel Observateur). Les autorités rwandaises ont-elles expliqué à frère Ephraïm qu'un homme recherché par la justice de son pays n'avait pas sa place au Rwanda ? Oui. Il a été signifié à Gérard Croissant qu'il ne pouvait plus rester au Rwanda.

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Nota: la caricature de Cabu est tirée de l'article du Canard Enchainé du 17 janvier 2007, La secte qui prospère avec la bénédiction de l'Eglise. Les photographies de pères blancs au Rwanda proviennent de la revue Grands Lacs, no 135, du 15 septembre 1950.

[1] Une secte au sein de l’'Eglise catholique ? Nouvel Observateur, 29/03/2007. La secte qui prospère avec la bénédiction de l'Eglise, le Canard Enchainé, 17 janvier 2007.

[2] Voir Scandale pédophile dans la communauté religieuse des Béatitudes, le Figaro, 8 février 2008 et Un religieux reconnaît une cinquantaine d'agressions, le Parisien, 18 février 2008.
[3] Lire absolument le méconnu « De novembre 1899 à février 1900. Premier voyage de Mgr Hirth au Rwanda » de P. Stefaan Minnaert, malheureusement seulement disponible au Rwanda ou sur commande.

[4] Dans un courrier adressé il y a un mois à l'ensemble des membres des Béatitudes, il explique son peu de foi dans la justice des hommes, et cite la Bible : « Lorsque vous avez un différend entre vous, comment osez-vous le faire juger par des païens et non par les saints ? » [Le Parisien, 18 février 2008]

01/10/2008

Il a neigé au Rwanda.


Gutinda bitera kubona [qui vivra verra]