Deux adolescentes ont menacé leur camarade de classe dans l’école primaire de Busanza à Kigali. (The New Times, 13/09/2008). Elles ont dit à Alice, 14 ans, qu’elles allaient la tuer en la traitant de « cafard ». Le Rwanda est le pays où un million de personnes ont été exterminées du seul fait qu’elles étaient Tutsi. La population dirigée et manipulée par les extrémistes du Hutu Power diffusaient en boucle le message disant que les Tutsi n’étaient pas des hommes, simplement des cafards, des serpents, dont le « peuple majoritaire » devait se débarasser.
Ce qui s’est passé à Busanza est donc grave, très grave car cela signifie que quatorze ans après le génocide, des parents élèvent encore leurs enfants dans la haine. Et que tout peut recommencer du jour au lendemain, politique de réconciliation et d’unité nationale ou pas.
Mais les deux adolescentes Odila et Joseline, qui ont à peine 15 ans n’ont rien à faire en prison où elles ont immédiatement été envoyées! Ces enfants sont avant tout des victimes, victimes de l’idéologie ethniste de leurs parents. Elles doivent recevoir un suivi éducatif, il aurait été bien plus judicieux de les obliger à visiter le Mémorial de Gisozi par exemple, afin de leur montrer le pouvoir destructeur des mots de la haine. Mais les envoyer partager une cellule avec des femmes coupables de génocide, c’est disproportionné et dangeureux pour l’avenir, parce qu’on ne règlera pas le problème de cette manière. Sans compter que cela donne une image rétrograde de notre pays à l’étranger.
Ce qui s’est passé à Busanza est donc grave, très grave car cela signifie que quatorze ans après le génocide, des parents élèvent encore leurs enfants dans la haine. Et que tout peut recommencer du jour au lendemain, politique de réconciliation et d’unité nationale ou pas.
Mais les deux adolescentes Odila et Joseline, qui ont à peine 15 ans n’ont rien à faire en prison où elles ont immédiatement été envoyées! Ces enfants sont avant tout des victimes, victimes de l’idéologie ethniste de leurs parents. Elles doivent recevoir un suivi éducatif, il aurait été bien plus judicieux de les obliger à visiter le Mémorial de Gisozi par exemple, afin de leur montrer le pouvoir destructeur des mots de la haine. Mais les envoyer partager une cellule avec des femmes coupables de génocide, c’est disproportionné et dangeureux pour l’avenir, parce qu’on ne règlera pas le problème de cette manière. Sans compter que cela donne une image rétrograde de notre pays à l’étranger.