« A la fin de l’épisode de la grotte d’Ouvéa [5 mai 1988], il y a eu des blessés kanaks et deux de ces blessés ont été achevés à coups de bottes par des militaires français, dont un officier. » a déclaré hier, Michel Rocard sur France Culture.
L’année 1988 a été « faste » pour l’armée française ainsi : « Le 14 avril 1988, une section de légionnaires en poste en Centrafrique avait ouvert le feu sur deux Centrafricains : l’un a pu s’échapper, le second a été atteint aux jambes. L’ordre ayant été donné de « ne ramener personne », un trou est creusé et l’un des légionnaires (Daniels) est chargé d’achever le blessé. Le capitaine Paul Serves (commandant aujourd’hui), le lieutenant Dominique Cagé (aujourd’hui capitaine) et le caporal-chef Patrick Daniels (même grade aujourd’hui) sont accusés d’avoir directement ou indirectement achevé Robert Kamara, dont le corps n’a jamais été retrouvé » l’Humanité, 11 mai 1994
« Le commandant du 2e REP Paul Serves a été condamné en 1994 à 4 ans de prison. Il avait donné (transmis ?) l'ordre de ne pas faire de prisonniers, lors d'une expédition de la Légion contre les braconniers d'une réserve de chasse du Président centrafricain. L'ordre a été exécuté. » Libération 11 mai 1994.
L’année 1988 a été « faste » pour l’armée française ainsi : « Le 14 avril 1988, une section de légionnaires en poste en Centrafrique avait ouvert le feu sur deux Centrafricains : l’un a pu s’échapper, le second a été atteint aux jambes. L’ordre ayant été donné de « ne ramener personne », un trou est creusé et l’un des légionnaires (Daniels) est chargé d’achever le blessé. Le capitaine Paul Serves (commandant aujourd’hui), le lieutenant Dominique Cagé (aujourd’hui capitaine) et le caporal-chef Patrick Daniels (même grade aujourd’hui) sont accusés d’avoir directement ou indirectement achevé Robert Kamara, dont le corps n’a jamais été retrouvé » l’Humanité, 11 mai 1994
« Le commandant du 2e REP Paul Serves a été condamné en 1994 à 4 ans de prison. Il avait donné (transmis ?) l'ordre de ne pas faire de prisonniers, lors d'une expédition de la Légion contre les braconniers d'une réserve de chasse du Président centrafricain. L'ordre a été exécuté. » Libération 11 mai 1994.
Les légionnaires du 2e REP n’avaient même pas l’excuse de la guerre et du chaos. Robert Kamara a été froidement exécuté, un jeudi, chez lui, en Centrafrique par des militaires français, pour avoir tenté de chasser gratuitement quelques antilopes dans la réserve du dictateur de Centrafrique de l’époque, le général Kolingba. Gratuitement, parce que la semaine de chasse se vend 8900 Euro au Centrafrique, car «un safari en Centrafrique c’est toujours une aventure ».
André Giraud, qui était le ministre de la défense en 1988, a certainement démenti toutes accusations. Il est vrai qu’il est «farfelu» d’imaginer des gendarmes français achever des blessés à coup de bottes, ou des légionnaires français exécuter un homme coupable de braconnage.
En ce qui concerne, l’action de l’armée française au Rwanda entre 1990 et 1993, nous voilà parfaitement rassurés par l'amiral Lanxade : « J'ai la certitude quant à la pureté de l'action de la France dans cette affaire et bien sûr au comportement irréprochable des troupes françaises.»
Bien sûr.
* Michelle Aillot-Marie a déclaré le le 9 décembre 2005 « qu’il est inadmissible que les militaires français puissent être accusés de cette façon et de choses qui la plupart du temps sont farfelues ».